La respiration joue un rôle fondamental en méditation. L’intégrer dans votre pratique peut vous aider à cultiver un niveau plus profond de conscience, concentration et relaxation. Dans cet article, j’aborde les rudiments de l’utilisation de techniques respiratoires en méditation.
Un phénomène présent tout au long de notre vie.
Depuis le moment de notre naissance a celui de notre mort la respiration fonctionne, généralement en automatique, mais nous avons également un certain contrôle sur elle. Depuis des millénaires, Les méditateurs l’ont utilisée pour concentrer l'esprit, calmer le corps et améliorer relaxation et clarté mentale en limitant les divagations de l’esprit.
2 types de respiration
0n peut utiliser 2 types de respiration dans la pratique de la méditation :
- Respiration naturelle.
- Respiration contrôlée.
Respiration naturelle :
La respiration naturelle, comme son nom l’indique, consiste a laisser le corps respirer sans y réfléchir ou chercher a la modifier en quoi que ce soit. Il faut simplement se concentrer sur la sensation de l'air qui rentre et sort du corps soit au bout du nez, soit en arrière du nombril (Tanden en Japonais).
Lorsque l’esprit du singe décide de suivre une idée qui passe, on le ramène gentiment au bout du nez.
Respiration contrôlée :
La respiration contrôlée consiste à ralentir la respiration et à la rendre plus délibérée. Cette méthode calme le système nerveux et apporte un sentiment de stabilité à l'esprit. Il en existe de nombreuses methodes. La plus commune consiste a prendre une grande inspiration en relâchant les muscles, puis a expirer longuement en contractant les muscles abdominaux. Nous utilisons généralement ce mode de Respiration Abdominale en Tai Chi et dans certains exercices de Karaté.
Au début, la respiration contrôlée n’est pas naturelle. Il faut la pratiquer consciemment pendant plusieurs mois pour qu’elle le devienne. C’est un peu comme le vélo, au départ ce n’est pas naturel, mais du jour ou ca le devient, c’est très pratique.
Dans les deux cas de respiration naturelle ou contrôlée, il importe que la respiration soit abdominale : les poumons sont remplis lors du relâchement des muscles abdominaux et se vident lors de leur contraction.
Compter les respirations :
Mentalement compter les respirations aide la concentration. Il suffit de compter «1» sur une première inspiration, «2» sur l’inspiration suivante et ainsi de suite jusqu’à compter « 5 » et puis on recommence a «1»…
En Pratique
Si vous débutez en méditation, le plus simple est de commencer avec la respiration naturelle. Une fois installée en posture de méditation, respirez normalement en vous concentrant sur la sensation de l’air qui passe dans votre nez et comptez les respirations de 1 a 5, puis recommencez. Si votre esprit du singe divague, ramenez-le au bout de votre nez, et recommencez a compter a 1.
Si vous le souhaitez, vous pouvez choisir de concentrer votre attention sur votre tanden (le point situe derrière votre nombril) au lieu de votre nez.
Une fois confortable avec ce mode de concentration, vous pourrez vous essayer a la respiration contrôlée : Laissez votre corps inspirer naturellement, puis expirez en contractant lentement vos muscles abdominaux. Ce mode de respiration est plus lent et plus profond que la respiration naturelle. Continuez de vous concentrer sur la sensation au bout de votre nez ou en votre tanden. Il vous faudra probablement plusieurs mois de pratique pour trouver un rythme et une profondeur qui vous convienne. A vous d'expérimenter.
De nombreuses formes de respirations contrôlées on ete développées au fil des siècles. Ayant personnellement expérimenté plusieurs d’entre elles. j’en ai conclu que dans le cadre du Zen, la méthode de base décrite ici est la plus efficace.
Personnellement, je commence mes séances de méditation en respiration naturelle, en portant mon attention sur le nez. Après quelques minutes, je porte mon attention sur le tanden. Au bout de 10 a 15 minutes la respiration passe d’elle-même en mode contrôlé.
Dans de prochains articles, je parlerai d’autres modes de respirations utilises dans le cadre de différentes pratiques méditatives ou martiales.
